Décision business
La maison de cognac Louis Royer souhaite se développer aux États-Unis et en France, où elle est actuellement peu présente. Louis Royer, qui compte 65 collaborateurs, existe dans 21 pays, la Chine représentant son premier marché, suivie de l’Europe du Nord.
« Le marché français possède un vrai potentiel » , indique Laurent Moulis, directeur général (DG) depuis six ans de la maison charentaise, basée à Jarnac. « L’idée est de commencer à exister. Nous allons travailler avec les CHR et les cavistes, via les distributeurs, les grossistes. Et pour les fêtes de fin d’année, nous ne nous interdisons pas la GMS » , précise Viviane Cornieux, en charge du marketing.
« L’objectif est que le consommateur puisse nous trouver à côté de chez lui » , complète le DG. La maison de cognac fondée en 1853 par Louis Royer appartient, depuis 2015, à la branche Terroirs Distillers du groupe Picard Vins et Spiritueux, après avoir été détenue de 1989 à 2015 par le groupe nippon Suntory.
En volume, le cognac occupe 60 % des ventes de Louis Royer, tandis que le brandy représente 20 %, tout comme la liqueur. « Nous sommes une PME, même si elle est adossée à un groupe. Nous sommes une PME qui se doit de se diversifier. Si nous ne faisions que du cognac, ce serait difficile. Heureusement que nous proposons du brandy, de la liqueur et des marques distributeurs », indique Laurent Moulis, originaire de Gaillac, dans le Tarn, et ingénieur agronome de formation.
La maison possède 40 hectares de vignes, à travers le domaine du Ménis, situé en grande champagne, sur la commune de Saint-Fort-sur-le-Né (16). Ces vignes couvrent ainsi « 4-5 % de nos besoins » , avance le DG. « Nous sommes des négociants et nous avons besoin d’orienter le travail des viticulteurs. D’où notre vignoble, parce que nous voulons être au courant de leurs “problématiques” », justifie-t-il.
Louis Royer dispose par ailleurs de neuf alambics, ce qui lui permet de distiller lui-même « la moitié de [son] approvisionnement ». La maison recherche des « arômes très primaires, sur le fruit », qui se retrouvent dans la nouvelle gamme. Le cognac VS (40 % vol.) présente en effet des notes de poires, de fruits rouges et de litchis, complétées de touches subtiles de fleur d’oranger. Le VSOP (40 % vol.) présente, quant à lui, au nez des notes de fruits secs (figue, abricot), de cassis et de raisin.
Des notes de vanille et de chocolat ressortent en bouche. Le choix des fûts se révèle important, la maison ne souhaitant pas une forte présence du côté boisé. La proximité du fleuve Charente apporte de l’humidité au bois, ce qui procure de la rondeur et un côté fruité. « Il faut que ce soit subtil », souligne Laurent Moulis.
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