Décision business
Selon une enquête Opinionway menée pour le compte de la solution de paiement Lyf, 75% des restaurateurs sont plutôt satisfaits de l’activité de leur établissement en 2022. Près de 40 % des enseignes interrogées ont constaté une hausse de fréquentation, autour de 10 %. Elle est de plus de 20 % pour près d’un tiers des interrogés. Les structures importantes (10 salariés et plus) semblent en avoir le plus profité. Un grand écart avec les établissements les plus en difficultés, puisque 38% affichent une baisse de fréquentation de plus de 20 %. Parmi eux, on retrouve majoritairement des petites tables ainsi que des adresses situées en Île-de-France. La période estivale a clairement été le moteur de l’année pour 60 % des répondants, de même que les services de midi, loin devant celui du soir. Le ticket moyen s’élève à 29 € par convive, une tendance stable selon les restaurateurs. À l’exception des Franciliens qui estiment à 43 % que le ticket moyen a baissé. En effet, les boissons alcoolisées et les desserts, principaux vecteurs de marges, sont les premières cibles des clients qui réduisent leurs dépenses. Les commandes de vins ont quant à elles baissé de près de 50 %, suivies de près par les apéritifs.
Les restaurateurs et l’inflation
L’étude met également en évidence une augmentation généralisée des prix (58 %) pour faire face à la hausse des coûts des matières premières. Seuls 13 % des restaurateurs ont modifié leur carte pour ne pas avoir à augmenter les prix, 28 % n’ont rien changé. Sur la question de la pénurie de personnel, près d’un quart a choisi de modifier ses jours ou horaires d’ouverture. Réduire la carte et/ou le nombre de tables est une option plébiscitée à 18 %. Le digital arrive aussi en renfort, notamment dans les grosses structures, avec la mise en place de réservations en ligne et les menus digitaux (pour 60 % des entreprises concernées). Pour 2023, les restaurateurs restent optimistes quant à la fréquentation de leurs établissements mais s’inquiètent davantage d’une inflation continue du coût des denrées et de l’énergie. Ainsi, 46 % envisagent d’augmenter leurs prix en 2023 et doivent recruter du personnel. La part de ceux qui envisagent des investissements (nouvelles machines, travaux) est de 28 %, signe que malgré les difficultés, la profession continue de se projeter.
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