Décision business
Quelles sont les ambitions de cette nouvelle gamme ?
Il s’agit de séduire les cavistes et les restaurateurs. Le marché traditionnel est compliqué à pénétrer pour nous : les caves coopératives souffrent toujours d’une image dégradée. De plus, nous pratiquons des prix inférieurs à la cave. Il fallait donc une gamme dédiée aux cavistes et restaurateurs afin qu’ils pratiquent leurs propres tarifications.
Ce lancement entraîne-t-il la suppression d’autres gammes ou de références ?
Non, c’est un étoffement. Cela nous permet de valoriser nos produits avec une gamme lancée pour les circuits précurseurs. Auparavant, ces derniers puisaient dans les Collections, les Grands Crus ou les Vieilles Vignes.
Quelle part de votre chiffre d’affaires est consacrée aux circuits traditionnels en France ?
Ce n’est malheureusement pas élevé puisque nous flirtons avec les 5 %. La grande distribution absorbe la majorité des volumes. Mais la part de vente en direct est importante, à hauteur de 20 %.
Pourquoi le Clos du Zahnacker, fer de lance de la Cave de Ribeauvillé, n’est pas présent au sein de cette nouvelle gamme ?
Nous le mettons déjà en avant à la cave et nous souhaitons éviter les doublons. Si un caviste ou un restaurateur souhaite le commercialiser, il peut le vendre tel quel. Cela n’a pas d’intérêt pour nous de placer le Clos du Zahnacker au sein d’une gamme, la réflexion est d’ailleurs la même pour nos Grands Crus.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2021 ?
En Alsace, nous avons connu du gel de façon très localisée sur les cépages précoces, surtout sur le gewurztraminer : 2 % de la récolte ont ainsi été impactées à Ribeauvillé. La pluviométrie a été très importante au cours de l’année et, par conséquent, le mildiou s’est installé et a endommagé les vignes en plaine mais aussi les viticulteurs convertis au bio. À Ribeauvillé, le mildiou a touché 15 à 20 % des vignes, contre 70 à 80 % dans le sud de l’Alsace. À noter également, le développement d’oïdium sur certains cépages, à l’instar des pinots, des rieslings et des sylvaners.
La récolte est-elle particulièrement touchée ?
En définitive, la récolte a été bonne dans la mesure où il a fait très beau à partir du 15 août. Cela a permis aux raisins de bien mûrir tandis que la vendange fut concluante, avec des rendements satisfaisants compris entre – 10 et – 15 % par rapport à 2020. Dans le sud de l’Alsace, les rendements sont compris entre – 60 et – 80 %…
Comment les marchés se comportent face à la crise sanitaire ?
L’export redémarre même si les difficultés perdurent sur le marché chinois. L’an passé, nos chiffres étaient plutôt bons. Nous estimons avoir bien travaillé malgré une baisse du chiffre d’affaires de – 8 %, soit 8 M€ environ. Concernant l’exercice actuel, à deux mois de la clôture du bilan, nous sommes déjà à + 8 % par rapport à 2019. Nous espérons ainsi dépasser les 9 M€ de chiffre d’affaires.
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