Décision business
L’Union des œnologues de France a tiré de son enquête sur la perte de goût et d’odorat en lien avec la Covid-19 chez les professionnels du vin une série de propositions d’accompagnement, de prévention et de recherche pour en limiter les effets. Les Œnologues de France, en lien avec les spécialistes ORL, préconisent de reconnaître l’anosmie – c’est-à-dire la perte partielle ou totale de l’odorat – comme maladie invalidante entraînant logiquement une restriction d’activité pour le professionnel du vin. La négociation d’une couverture santé et prévoyance renforcée pour l’ensemble des œnologues est également souhaitée. L’Union prévoit par ailleurs la création d’un numéro d’urgence à destination des professionnels touchés par cette maladie et d’une plateforme « intérim » pour remplacer les œnologues malades. Elle préconise également de favoriser l’équipement des cabinets ORL en outils de diagnostic des troubles du goût et de l’odorat et d’identifier dans chaque bassin viticole un cabinet référent. Les Œnologues de France demandent dans un souci de prévention une application stricte des gestes sanitaires, la vaccination prioritaire des professionnels du vin ainsi que la recommandation d’une consultation annuelle chez un ORL référent. La création du « Guide de prévention de l’anosmie » est par ailleurs suggérée pour récapituler les actions de l’Union. Celle-ci souhaite enfin la mise en place d’un programme national de recherche à travers le fonds de dotation des œnologues de France qui porterait notamment sur l’évaluation des conséquences psychiques et psychologiques de la perte d’odorat, les outils de diagnostic et de pronostic ou encore la rééducation de l’odorat et du goût.
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