
Décision business
Dix entreprises et organisations impliquées dans une démarche pour une alimentation plus durable (To Good to go, Yuka, C’est qui le patron ?!, La Ruche qui dit oui, le réseau des Banques alimentaires, Poiscaille, ECO2 initiatives, Foodchéri, La Fourche, et Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes d’avenir) ont fondé un collectif pour soumettre dix propositions aux candidats à l’élection présidentielle pour réformer le système alimentaire. Cette initiative vise à faire de ce sujet une priorité du prochain quinquennat. Chaque proposition est issue de l’expérience de terrain de l’un des acteurs du collectif, cela autour de trois axes : assurer un meilleur revenu aux producteurs, éduquer et sensibiliser les consommateurs et mettre fin « aux absurdités du système alimentaire ». La première proposition incite à instaurer une nouvelle méthode de comptabilité en triple capital pour les agriculteurs, qui tiendrait compte des capitaux naturels et humains en plus de celui financier pour pouvoir rémunérer ou taxer les agriculteurs selon leurs pratiques. L’instauration d’une nouvelle loi et d’un nouveau modèle de répartition des quotas pour une pêche plus durable est suggérée, tout comme une exonération de TVA pour les produits issus de la vente directe. Pour faciliter l’accès pour tous à une alimentation bio, La Fourche suggère la mise en place d’un chèque de 100 € mensuel dédié à ces achats, à l’attention des foyers en situation de précarité alimentaire. Il est également proposé de rendre systématique l’affichage de l’impact environnemental des plats servis en restauration collective de même que l’élargissement de la loi EGalim à l’ensemble de la restauration d’entreprise, ainsi que d’interdire tous les additifs nitrés dans tous les produits alimentaires. Pour garantir une meilleure rémunération des producteurs, le collectif souligne l’intérêt d’intégrer les consommateurs dans les négociations commerciales des prix des aliments. Enfin, pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l’idée est soulevée de généraliser une mention complémentaire à côté des dates de durabilité minimale (DDM) des produits, précisant que le produit reste consommable. Les dix membres du collectif misent sur leur force de frappe pour attirer l’attention des candidats, puisqu’ils portent la voix des 15 millions de consommateurs qui utilisent leurs services. Ces propositions seront formulées sous la forme d’une proposition de loi.
Chargement ...

