Décision business
Crise agricole : les brasseries indépendantes alertent le gouvernement
Alors que le gouvernement a annoncé ces derniers jours accorder 230 millions d’euros d’aides à la viticulture, le Syndicat national des brasseries indépendantes (SNBi) espère que les demandes des brasseries indépendantes seront également écoutées. « La chope est pleine ! N’y a-t-il donc que le vin ou les viticulteurs qui comptent dans notre pays ? Nous payons cinq à dix fois plus de taxes sur l’alcool que les viticulteurs, on nous interdit de faire déguster nos bières librement dans nos entreprises contrairement aux viticulteurs », s’est ainsi emporté Jean-François Drouin, président du syndicat.
Ce dernier en a aussi profité pour dénoncer l’inaction du gouvernement : « Le gouvernement nous ignore, au mieux nous explique que les aides ne sont plus d’actualité. » Le SNBi a par ailleurs partagé un questionnaire à ses adhérents, dans le but d’évaluer la faisabilité d’une « action commune d’ampleur nationale ».
Quatre demandes au gouvernement
De plus, le syndicat a énuméré quatre demandes précises, destinées à apaiser la situation. Tout d’abord, une aide exceptionnelle de 20 millions d’euros « pour soutenir la trésorerie de nos brasseries indépendantes ». Également, des droits d’accises sur l’alcool identiques à ceux des viticulteurs. « Les brasseries indépendantes payent cinq à dix fois plus de droits d’accises que le vin, alors que nos bières gastronomiques font parties des boissons les moins alcoolisées », regrette le SNBi.
Mais aussi une dispense de licence de vente identique à celle des viticulteurs. « Pourquoi les viticulteurs ont-ils le droit de vendre du vin sur leur lieu de production sans licence alors qu’elle est obligatoire pour les brasseries indépendantes qui transforment également 100% de matière première d’origine agricole ? », s’interroge alors l’interprofession.
Enfin, la dernière revendication a trait à la revalorisation de la consigne du fût de bière à 70€, au lieu de 30€ actuellement. Un arrêté datant de 2001 fixe ce dernier montant, « alors que [le] fût a une valeur actuelle largement supérieure, ce qui occasionne de nombreux vols et des pertes financières conséquentes pour nos brasseries artisanales ».
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