
Décision business
L’impact de la sécheresse se ressent plus que jamais. Le manque de précipitations conjugué aux multiples épisodes caniculaires et de fortes chaleurs ont conduit à une sécheresse d’une particulière sévérité.
En résultent des vendanges précoces dans bon nombre de vignobles. L’interprofession des vins AOC côtes-du-rhône et vallée du Rhône a ainsi annoncé le début de la récolte pour le 22 août, « soit huit jours plus tôt qu’en 2021 ». Cette dernière année avait par ailleurs « marqué un retour à des dates de vendanges proches de la normale ».
L’interprofession a souligné le rôle de la sécheresse et des fortes températures dans « l’avance de maturité d’une vingtaine de jours par rapport à l’année dernière ». Néanmoins, « à la mi-août, des pluies plus ou moins intenses ont eu un effet bénéfique, permettant au vignoble de se ressourcer et aux raisins de poursuivre leur courbe de maturité très prometteuse », précise-t-elle.
Même constat de précocité chez les vignerons des AOC clairette-de-die, crémant-de-die, coteaux-de-die et châtillon-en-diois. Les récoltes ont débuté le 11 août, plus tôt qu’en 2003, battant ainsi le record de précocité. Le Syndicat de la clairette-de-die note, satisfait, que « le vignoble a souffert mais s’est montré plutôt résistant avec une situation sanitaire saine ».
Inter Beaujolais a, pour sa part, communiqué la date du 17 août pour l’ouverture des vendanges. Mais, « la situation [étant] particulièrement hétérogène dans le vignoble […], la cueillette démarrera essentiellement autour du 22 août à travers tout le Beaujolais ».
En dépit de cette précocité et de la souffrance endurée par les vignes du fait des aléas climatiques, les professionnels s’attendent à un bon millésime 2022. « Malgré la chaleur et la sécheresse, les acidités se sont maintenues à des niveaux qualitatifs. L’équilibre entre les sucres et l’acidité s’annonce très bon, ce qui est positif pour la clairette de-die », se félicite le syndicat, même s’il prévoit une récolte « moins importante en quantité que les années précédentes ».
Ce que confirme Inter Beaujolais : « Les conditions climatiques de ces dernières semaines ont affecté la quantité de raisin mais pas sa qualité. » L’interprofession anticipe une baisse de rendement « d’environ 23 % par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années », expliquée, en plus de la sécheresse et des épisodes caniculaires, par la grêle qui s’est abattue sur « 400 hectares de vignes en juin dernier ».
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