Décision business
L’Agence nationale de santé publique, placée sous la tutelle du ministère de la Santé, et l’Agence de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses) vont lancer une vaste étude d’impact des pesticides et fongicides sur les ménages vivant à proximité des vignes. 1 500 ménages tirés au sort, habitant à moins de 500 m des parcelles viticoles, vont se prêter à des analyses de cheveux et d’urine, afin de vérifier si leur organisme contient des substances correspondant à celles utilisées dans le cadre de la protection phytopharmaceutique des vignes. Deux types de populations sont ciblés dans cette étude baptisée « Pestiriv » : les adultes de 18 à 79 ans et les enfants de 3 à 17 ans, soit 1 500 adultes et 750 enfants. À ce panel de voisins des vignes va s’ajouter un panel de 750 ménages situés, eux, à plus de 5 km de parcelles viticoles, et également à 1 km d’autres cultures, mais dans la même typologie de communes, afin d’établir des comparaisons entre riverains et non-riverains. Au total, Pestiriv va concerner quelque 3 350 participants. L’ensemble du vignoble français est concerné, puisque six régions viticoles ont été retenues pour l’enquête : la Nouvelle Aquitaine (Bordeaux), le Grand Est (Alsace et Champagne), l’Occitanie (Languedoc-Roussillon), la Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne et Jura), Auvergne-Rhône-Alpes (vins du Rhône), et Provence-Alpes-Côte d’Azur (vins de Provence). La compilation de toutes les données aura lieu en 2022 et 2023, et la publication définitive des résultats est prévue en 2024.
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