Vers la plus faible production viticole mondiale depuis 60 ans

La production mondiale de vin en 2023 devrait être la plus faible des 60 dernières années, ont annoncé le 8 novembre les responsables de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), dont le siège se situe à Dijon (21). Sur la base des informations recueillies auprès de 29 pays représentant 94% de la production mondiale en 2022, la production mondiale de vin (à l’exclusion des jus et des moûts) est estimée par l’organisation entre 241,7 et 246,6 millions d’hectolitres (Mhl), avec une moyenne de 244,1 Mhl. Ce chiffre représenterait une baisse de 7% par rapport au volume de 2022, mais surtout signifierait que la production 2023 correspond à la plus faible depuis 1961 (214 Mhl à l’époque).

Cette évolution négative s’explique par des baisses significatives de récolte dans les principaux pays producteurs de vin des deux hémisphères. Venant en appui de chiffres déjà communiqués par le Copa-Cogeca, l’OIV confirme la chute de la production en Italie et en Espagne en raison de conditions météorologiques défavorables qui ont entraîné l’apparition de mildiou et de sécheresses. Seule exception majeure dans l’hémisphère nord, les premières prévisions de récolte aux États-Unis, qui indiquent que le volume de production, avec 25,2 Mhl, sera non seulement supérieur à celui de 2022 (+12%), mais également à la moyenne observée ces dernières années.

L’hémisphère sud également en baisse

Dans l’hémisphère sud, les volumes de production de vin devraient être bien inférieurs à ceux de 2022. En effet, l’Australie, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud ainsi que le Brésil ont tous été fortement touchés par des conditions météorologiques défavorables avec des variations d’une année sur l’autre comprises entre -10% et -30%. La seule exception est la Nouvelle-Zélande.

L’OIV relativise cependant l’impact de ces évolutions sur le marché. « Dans un contexte où la consommation mondiale est en baisse et où les stocks sont élevés dans de nombreuses régions du monde, la faible production attendue pourrait ramener l’équilibre sur le marché mondial », estime même l’organisation.