Décision business
Le ministère de l’Agriculture a révélé, début août, ses prévisions pour les prochaines vendanges. Contrastées selon les régions, elles s’élèveraient entre 44 et 47 Mhl selon Agreste, le service statistique du ministère. L’an dernier, les vendanges avaient permis de récolter quelque 46 Mhl, correspondant à la moyenne quinquennale. Il en sera de même cette année, si le climat et les conditions sanitaires restent favorables.
« Ces estimations sont provisoires au regard de l’incertitude entourant les conséquences des attaques de mildiou dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest », souligne Agreste. En effet, d’après les premières données récoltées en Nouvelle-Aquitaine sur 86 parcelles de référence, le rot brun touche 90% des vignes. Il s’agit d’un mildiou tardif et destructeur qui s’attaque à tous les organes en croissance des plants de vigne.
À l’inverse, les vendanges devraient être supérieures à la moyenne quinquennale en Champagne, peu touchée par le gel ou la grêle. Le potentiel de production est tout aussi prometteur en Bourgogne et en Alsace. Les vignes sont « chargées », et l’humidité des sols est optimale. Malgré une pression sanitaire forte (mildiou), les vins du Val de Loire devraient connaître une année supérieure à la moyenne 2018-2022, après deux années chahutées.
La situation est la même en Charente et Charente-Maritime (pineau, cognac) où les « grappes sont généreuses », note Agreste. Dans les autres régions, Languedoc-Roussillon et Sud-Est Vallée du Rhône, les productions devraient être conformes à la moyenne quinquennale. Avec ces prévisions, la France redeviendrait le premier producteur mondial de vin, ses principaux concurrents ayant souffert des intempéries et attaques sanitaires.
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