
Décision business
Les responsables de la filière viticole française ont à nouveau tiré le signal d’alarme, lundi 24 février, sur les conséquences économiques et financières des surtaxations douanières imposées par les États-Unis depuis octobre 2019 sur les vins tranquilles français de moins de 14 degrés. « Nous n’avons pas obtenu les réponses que nous attendions de la part du président de la République sur le sujet », a résumé Bernard Farges, le président de l’interprofession des vins de Bordeaux (CIVB) au surlendemain d’une rencontre de plus d’une heure entre les représentants professionnels et Emmanuel Macron au Pavillon des vins du Salon international de l’agriculture. « Nous avons besoin d’une réponse immédiate pour faire face à l’urgence et au risque de pertes de marché », a abondé Jérôme Despey, le président du conseil viticole à FranceAgriMer. « Or la mise en place d’un fonds de compensation ne pourra intervenir avant mai ou juin, le temps d’être avalisé par les autorités communautaires. Ce n’est pas approprié à la situation », a poursuivi le secrétaire général adjoint de la FNSEA, qui a pointé des pertes « de 300 à 400 M € » pour la filière sur une année et d’importantes conséquences possibles sur l’emploi. « À terme, ce sont près de 100 000 emplois qui sont menacés en France, de la viticulture à la restauration », a assuré Jean-Marie Barillère, le président des interprofessions AOP et IGP (CNIV).
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