Décision business
Les Vignerons indépendants de France défendent la généralisation d’une année blanche bancaire pour 2022 craignant pour les trésoreries, qui risquent d’être touchées par une petite récolte dès le début de l’année 2022. « Aujourd’hui, il n’y a pas d’entreprises viticoles en cessation de paiements, mais avec cette capacité commerciale amputée, les signaux sont au rouge pour leurs capacités à faire face aux encours bancaires dans les années qui arrivent. C’est insurmontable économiquement parlant », déclare Jean-Marie Fabre, président des Vignerons indépendants de France. Avec des perspectives de faibles récoltes et une capacité commerciale lourdement impactée, le vignoble s’inquiète pour son avenir devant un accroissement de ses encours bancaires. Jean-Marie Fabre alerte et milite en multipliant les demandes d’allongement de la durée d’amortissement des Prêts Garantis par l’État (PGE), actuellement de six ans : « Notre demande n’est pas de se soustraire à notre dette ou de l’abandonner ». Les PGE n’ont pas permis de grossir le chiffre d’affaires du vignoble, mais bien de « faire face à nos encours et payer nos fournisseurs, nos salariés et les charges sociales », note le vigneron. Un diagnostic entendu par l’Assemblée nationale lors de l’examen du projet de loi de Finances pour 2022, le 22 septembre dernier : « le cas par cas peut fonctionner, mais je connais les banques : s’il n’y a pas un appel au niveau de Bercy, par une décision ou un message fort, je crains qu’en 2022 et 2023, on ait des viticulteurs en difficulté », précisait la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas.
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