Décision business
Jérôme Despey, le secrétaire général de la FNSEA et président de la Commission viticole de FranceAgriMer, a estimé que la situation des vignerons français était « grave » à la veille de l’entrée en vigueur, ce 18 octobre, des sanctions douanières américaines infligées à l’Union eu-
ropéenne. « Les mesures de rétorsions des États-Unis à l’encontre des vins français tranquilles avec des droits de douane additionnels de 25 %, pourraient mettre à mal la filière », s’est-il inquiété. La France exporte pour 1 milliard d’euros de vins tranquilles vers les États-Unis, sur un total de 3,2 Md€. « Certaines exploitations exportent 80 % de leur production vers ce pays, comme certains producteurs de rosé de Provence ou de beaujolais nouveau », précise Jérôme Despey. Le dommage global devrait représenter environ 300 M€ et les vins d’entrée et de moyenne gamme devraient pâtir le plus de cette mesure. Selon Jérôme Despey, certaines commandes ont d’ores et déjà été annulées et le sort des vins en partance pour les États- Unis est incertain. La filière viticole a demandé aux autorités que la date d’entrée en vigueur de la mesure soit au moins repoussée et que l’Union européenne prévoie des compensations pour les producteurs français touchés. Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, a demandé lundi dernier à la Commission européenne de prendre des « mesures d’accompagnement » des acteurs de la filière viticole. Soutenu par ses confrères espagnols et italiens lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture, le ministre français a exprimé « sa vive préoccupation ».
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