Décision business
Depuis le 17 mars, le rayon alcools des magasins a été mis de côté par les consommateurs, malgré la fermeture des établissements hors domicile, indique le panéliste Nielsen dans une note de conjoncture publiée le 6 avril dernier. « Avec la fermeture nationale [des CHR, NDLR] à partir du dimanche 15, le mois de mars 2020 a été amputé de moitié, mais les volumes perdus (17 millions de litres de bières et 1,3 million de spiritueux) n’ont pas été reportés mécaniquement sur les magasins », commente Mathieu André-Febrero, directeur on-trade chez Nielsen.
Malgré des ventes spectaculaires entre vendredi 13 et mardi 17 mars, les ventes d’alcool ont en effet chuté de 16,1 % en valeur lors des douze jours ayant suivi la mise en place du confinement. Entre les 13 et 29 mars, les ventes de vins tranquilles ont diminué de 1,8 % et celles de spiritueux de 3,2 %. En revanche, le chiffre d’affaires de la bière a eu tendance à progresser de + 6,9 % par rapport à la même période de 2019, soit une croissance deux fois plus rapide que celle des douze derniers mois. Certaines boissons alcoolisées ont subi des reculs spectaculaires sur ces deux semaines, comme les champagnes (- 52,5 %), autres vins effervescents (- 28,8 %), liqueurs (- 23,2 %) et cidres (- 16,8 %). À l’opposé, bières (+ 6,9 %), vin rosé (+ 3,2 %), anisés (+ 1,8 %) et rhums (+ 11 %) s’en sortent positivement, grâce à la météo particulièrement ensoleillée qui a accompagné les premières semaines de confinement.
Photo de Une : illustration Michel Gaida Pixabay
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