Décision business
Dans la famille Drappier, 210 ans après la fondation du domaine, la 8e génération a présenté à l’occasion de Vinexpo Paris ses quatre créations.
Suivant l’ADN de la maison (très faible dosage et usage extrêmement modéré des sulfites), Charline, Hugo et Antoine Drappier (29 ans, 27 ans et 22 ans) sont toutefois sortis des sentiers battus pour livrer des cuvées insolites. La première, baptisée Père Pinot, est un hommage à leur arrière-grand-père qui portait
ce sobriquet dans les années 1930 et qui était un ardent défenseur du pinot noir. En résulte un mariage à parts égalesde pinots noir, blanc, gris et meunier, avec une mise en bouteille en 2017 (sans soufre ajouté) et l’adjonction d’une liqueur de 1980 mûrie en fûts de chêne. Dosé à 4,5 g/l, cet extra-brut n’a été tiré qu’à 1200 exemplaires (45 € TTC). La seconde création certifiée AB par Écocert et nommée Clarevallis, est l’expression du morillon noir, ancêtre du pinot noir, et père de tous les cépages quiconstituent cette cuvée (75 % pinot noir, 10 % pinot meunier, 10 % chardonnay et 5 % pinot blanc), qui a été apporté en Champagne par Saint Bernard, fondateur de l’abbaye de Clairvaux (Clarevallis). Non filtré, extrêmement peu sulfité (20 mg/l), il a été dégorgé avec une liqueur de sucre de canne biologique, à raison de 4 g/l (39 € TTC). Enfin, les deux dernières cuvées n’en sont en fait qu’une à deux visages. Imaginé par Hugo, Trop m’en faut n’est élaboré qu’à partir de fromenteau (pinot gris) dans une version tranquille (coteaux champenois, 45 € TTC) et une seconde effervescente (champagne, 65 € TTC). Ces deux vins, issus de la récolte 2015, proviennent de la parcelle Les Truchots, cultivée à l’époque en conversion biologique et certifiée depuis 2017 (aujourd’hui, 15 des 60 ha sont cultivés en bio). Les trois nouveaux champagnes sont également réunis dans un coffret « Histoire de famille », vendu 149 €TTC. Par ailleurs, l’engagement de la famille en faveur d’une démarche RSE et développement durable se poursuit.
Certifiée neutre en émissions carbone, la maison couvre 80 % de ses besoins en énergie grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur le toit du cellier et à sa décision de ne plus climatiser les caves. Le domaine qui dispose d’un premier tracteur électrique doit en acquérir un second prochainement, utilise un véhicule électrique, a travaillé à une bouteille 20 % moins lourde et élaborée à partir de verre recyclé, mais aussi à un coffret 100 % recyclable…
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