Décision business
Le Comité Champagne a révélé son optimisme pour l’année 2024 qui a débuté, à l’occasion du salon Wine Paris & Vinexpo Paris, ce 13 février. David Chatillon, président de l’Union des maisons de champagne, et Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, tous deux coprésidents du Comité Champagne ont en effet relevé « cinq raisons d’avoir confiance en 2024 », alors que les expéditions de 2023 ont connu une baisse par rapport aux années précédentes, atteignant « un niveau plus durable ».
L’interprofession entend tout d’abord lutter contre les « comportements déviants pendant les vendanges », comme l’a indiqué David Chatillon. Pour cela, elle compte accroître le nombre d’hébergements, garantir aux vendangeurs de bonnes conditions de travail, de santé et de sécurité, sécuriser l’offre des prestataires de services et faciliter le recrutement, à travers la reconnaissance de la viticulture comme un secteur en tension.
Adaptation face au changement climatique
De plus, face au changement climatique et au dépérissement de la vigne, la filière champenoise emploie les grands moyens. D’une part, à travers la construction d’une serre de prémultiplication dans le cadre du projet Qanopée, développé avec la Bourgogne et le Beaujolais. D’autre part, avec la construction d’un centre de recherche, développement et innovation au sein de la future Maison de la Champagne, à Épernay (Marne). Mais également à travers le relèvement du plafond de la réserve inter professionnelle, passant de 8.000 kg/ha à 10.000 kg/ha.
Le renforcement de l’appellation
Aussi, « nous souhaitons faire vivre et rayonner plus fort le champagne », a indiqué David Chatillon. Dans cette optique, un bureau du champagne ouvrira à Stockholm, en Suède, en avril 2024. Il permettra à la filière de traiter avec la Suède, la Norvège, la Finlande et le Danemark, étant précisé que « les Scandinaves sont très friands de champagne », avec une consommation qui a connu un bond de 67% en dix ans. Du côté de la Chine, le champagne a obtenu le statut de nom notoire, une première pour une appellation étrangère.
Enfin, dans cette logique de renforcer l’appellation, la Champagne Éducation est lancée. Elle correspond à un programme certifiant destiné à conforter la prescription des professionnels du vin. Par ailleurs, le Comité Champagne s’est réjoui du fait que le champagne restait « la référence », accompagnée d’une image d’élégance et de fête. Enfin, l’interprofession a constaté un renouvellement de la consommation, avec un net bond du rosé et des versions peu dosées à l’export.
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