
Décision business
La bière est devenue l’alcool préféré des Français, à 51 % et en progression de 12 points par rapport à 2021, devant les vins tranquilles, plébiscités à 49 %, et le champagne, à 31 %. C’est ce qu’il ressort du baromètre 2022 de Sowine, réalisé en collaboration avec Dynata, sur les tendances de consommation dans le secteur du vin et des spiritueux.
Les femmes préfèrent le vin (45 %) tandis que les hommes optent pour la bière (59 %). 70 % des Français se déclarent consommateurs de bières. Et parmi eux, 96 % boivent de la blonde, 84 % de la blanche, 74 % de l’ambrée et 73 % de la brune. Les bières IPA (46 %) et sour (34 %) apparaissent ensuite. Le panel favorise le local à 58 %. La bière craft, avec 45 %, arrive devant la bière industrielle, à 38 %.
Les vins tranquilles sont davantage plébiscités par les Français plus âgés. Les 60-65 ans les préfèrent à 61 %, contre 33 % pour les 18-25 ans. Le niveau de connaissance des Français dans le vin a connu une nette augmentation en quelques années, puisque le pourcentage de personnes se considérant comme amateur éclairé est passé de 35 % en 2010 à 47 % en 2022. Bordeaux, Bourgogne et Champagne constituent le top 3 des régions viticoles françaises les plus demandées, quel que soit le niveau de connaissance des consommateurs. Le budget moyen accordé pour l’achat d’une bouteille de vin continue d’augmenter. La catégorie 11-20 € atteint ainsi 56 %, en progression de 34 points depuis 2013. La catégorie des plus de 20 € représente, quant à elle, 23 % (+ 17 points depuis 2013). Ceux qui s’intéressent particulièrement à l’univers du vin sont logiquement prêts à accorder un budget plus conséquent. Ils sont ainsi 59 % à cibler la catégorie 11-20 € et 69 % sont disposés à se payer une bouteille de vin de plus de 20 €. La hausse du budget peut notamment s’expliquer par le fait que 53 % des consommateurs français regardent si le vin affiche une certification environnementale.
Ainsi, 53,3 % des Français sont prêts à payer leur vin plus cher s’il affiche un label de ce type. Le pourcentage est d’autant plus fort chez les 18-35 ans qui sont 66 % et auprès des grands acheteurs de vin (ceux qui achètent une à plusieurs fois par semaine), qui sont 69 %. Toutefois, le prix reste le principal frein à l’achat d’un vin doté d’une certification environnementale (44 %), suivi du manque de connaissance de ces labels (32 %). 15 % ne se sentent tout simplement pas concernés par ces démarches.
La bouteille reste très largement plébiscitée, à 75 %, par rapport aux autres conditionnements. Parmi les 25 % restants, le BIB est à 62 %, le vin en vrac à 25 % et la canette perce à 21 %. S’agissant des raisons qui peuvent pousser le consommateur à choisir un autre format que la bouteille, le prix entre en ligne de compte en premier lieu pour 58 %. Viennent ensuite le volume (37 %), la qualité (33 %) et enfin la praticité (31 %).
Si la part de Français achetant leur vin en ligne a baissé en un an, passant de 46 % en 2021 à 41 % en 2022, la tendance n’est pas à l’essoufflement. Le nombre d’acheteurs en ligne ne redescend ainsi pas au niveau d’avant la pandémie de la Covid-19. L’achat en ligne reste particulièrement favorisé par les jeunes (55 % des 18-25 ans et 53 % des 26-35 ans) et par les connaisseurs en vin.
À noter par ailleurs que l’intérêt des Français pour les spiritueux a connu une hausse de 5 points depuis 2019, atteignant ainsi 42 %. À l’inverse, l’intérêt pour la mixologie a baissé de 3 points par rapport à 2021, s’établissant à 37 %. Enfin, la tendance des vins et spiritueux sans alcool continue de progresser. 29 % des Français en sont des consommateurs, en progression de deux points par rapport à 2021.
Chargement ...

