
Décision business
Dans le cadre des demandes d’aides à l’investissement, plusieurs chefs d’exploitation du vignoble français se disent fatigués par la gestion tatillonne de l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer). C’est notamment le cas en Touraine, selon une enquête réalisée par Vitisphère. Alexandre Villemaine, dont une aide de 65 000 euros avait été acceptée pour la construction d’un chai, s’est vu annuler toute aide financière à cause de la signature d’un devis. « Je ne comprends pas, il s’agit d’un devis où est indiqué “sous réserve d’acceptation de la demande de subventions par FranceAgriMer” […] ça remet en cause notre installation, alors qu’il n’y a pas de volonté de notre part de frauder », soutient le jeune vigneron. Après avoir déposé un dossier d’investissement de 230 000 euros, Christophe Davault s’est vu lui refuser une subvention de 80 000 euros pour « un fichier envoyé sous format Excel et non Word », sans que l’instructeur de son dossier le prévienne alors qu’il avait commencé à investir 100 000 euros. Si FranceAgriMer assure accompagner 1 850 entreprises chaque année « dans leur projet de modernisation », l’approche de l’établissement public est jugée trop procédurière par plusieurs vignerons de Touraine. En conséquence, Vitisphère indique qu’un collectif « pourrait se concrétiser pour porter ce mécontentement. »
Chargement ...

