Décision business
La filière alerte sur les conséquences de la baisse de consommation
En 60 ans, la consommation de vin des Français a chuté de 70 %, passant de plus de 120 litres par an et par habitant en 1960 à moins de 40 litres par an en 2020, observe un communiqué de l’association Vin & Société publié avant Noël et alertant sur les conséquences sociales de cette baisse de consommation. Le recul « est particulièrement marqué ces dernières années chez les jeunes: entre 2014 et 2021, le vin a perdu 9 points de parts de marché chez les 18-35 ans face aux autres boissons alcoolisées ». En 2021, la bière a représenté 39 % des achats de boissons alcoolisées chez les moins de 35 ans, contre 27 % pour les vins tranquilles et effervescents cumulés. La tendance à la « déconsommation » qui frappe la filière a des corollaires économiques considérables, selon Vin & Société. « Des producteurs vont abandonner le métier, la transmission de très nombreuses exploitations viticoles va devenir impossible », juge Bernard Farges, président des interprofessions viticoles (CNIV). « On est en train de procéder à un des plus gros plans sociaux du siècle, à petit bruit ». « Face à un double risque culturel et social », les pouvoirs publics comme la filière « doivent prendre la pleine mesure de ce constat afin d’arrêter la stigmatisation d’un produit noble, […] de travailler sur l’image même du vin, pour rapprocher la filière des consommateurs » et de « promouvoir les fonctions sociales du vin », poursuit le communiqué.
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