
Décision business
Un millésime viticole généreux dans de nombreuses régions
Avec une production viticole désormais estimée à 46 millions d’hectolitres, le millésime 2023 s’annonce parmi les plus généreux de ces dernières années, en dépit d’accidents notables, en particulier dans le Bordelais et en Languedoc-Roussillon, selon la dernière estimation du ministère de l’Agriculture réalisée le 1er octobre. Comparable en volume à 2022, la récolte se situe à un niveau supérieur de 3% à la moyenne 2018-2022. Il est à noter la forte progression de la récolte destinée aux vins pour eaux-de-vie – principalement du cognac – de +17% sur un an et +25% par rapport à la moyenne 2018-2022, dépassant ainsi le record de 2020. En revanche, la production des vins IGP diminuerait par rapport à ces périodes, respectivement de 11% et 8%, tandis que la production de vins AOP serait relativement stable (-2% sur un an et -1% par rapport à la moyenne quinquennale).
Le millésime s’annonce particulièrement généreux en Champagne, presque équivalent à 2022, et en Bourgogne où il devrait être comparable à celui de 2018. La production de l’ensemble Bourgogne-Beaujolais serait nettement supérieure à l’an dernier et à la moyenne quinquennale (respectivement +12% et +22%). De même, en Alsace, la récolte devrait être supérieure à celle de 2022, mais elle devrait rester en léger retrait par rapport à la moyenne 2018-2022. Dans le Jura, frappé à plusieurs reprises par de très faibles vendanges, celle de 2023 s’annonce très nettement supérieure à celle de 2022 ainsi qu’à la moyenne quinquennale (respectivement +35% et +64%), se rapprochant des niveaux records. Dans le Val de Loire également, la production devrait dépasser celle de l’an dernier (+18%) et la moyenne quinquennale (+20%). La production dans le Sud-Est est stable et progresse même en Corse.
Deux régions connaissent des destins inverses cette année. Dans le Bordelais, « les volumes pour les vins blancs sont corrects alors que ceux des rouges sont variables selon les zones, conséquence des attaques de mildiou », relève Agreste, service statistique du ministère de l’Agriculture. La production globale du bassin serait inférieure de 8% à celle de 2022, et de 16% par rapport au niveau moyen 2018-2022. En Languedoc et Roussillon, la canicule tardive de fin d’été a déshydraté des baies déjà petites dans l’Hérault, le littoral audois et les Pyrénées-Orientales, frappés par la sécheresse. Même la production du Gard, initialement préservée de la sécheresse, aura été amoindrie par cette canicule. Au total, la production dans le Languedoc-Roussillon reculerait nettement, comparée à 2022 et la moyenne quinquennale (respectivement -15% et -10%).
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