Décision business
L’interprofession du bétail et des viandes (Interbev) veut continuer de s’engager en faveur du bio, malgré un ralentissement du marché. En effet, selon son Observatoire des Viandes bio 2021, avec une augmentation de seulement 10 % des volumes d’abattage, la croissance globale est bien moins importante que les années précédentes. Mais si la production augmente, la demande recule. En effet, selon les chiffres publiés dans le baromètre annuel de l’Agence Bio, le marché du bio a reculé de 0,5 % (à 13,2 milliards d’euros) en 2021 tous circuits confondus. Une situation inédite pour une filière qui connait une croissance exceptionnelle depuis les années 2000.
La filière viande, qui représente 5,3% du marché du bio, ne fait pas exception. L’année2022 s’annonce également peu favorable pour les éleveurs, en raison d’un contexte incertain (hausse des prix des aliments, du transport, de l’énergie….). Philippe Sellier, président d’Interbev, souligne une baisse des cours de la viande bio : «Pour la première fois, il y a peu de différence en termes de prix entre de la viande conventionnelle et la viande bio, parfois elle est même moins chère.» En 2021, le bio représentait 10,3% de la surface agricole, soit près de 2,8millions d’hectares (+ 9% par rapport à 2020).
Lancement d’une campagne de communication
Pour tenter de renouer avec le public, l’interprofession lance sa première campagne collective d’information et de promotion du mode de production de l’agriculture biologique, des exigences du label AB et de ses produits, pilotée par l’Agence BIO et soutenue par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
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