La Chablisienne souhaite reconquérir la GMS

Les 300 vignerons qui composent la cave coopérative La Chablisienne occupent aujourd’hui 1 250 hectares, soit un quart de la surface totale du vignoble de Chablis. Forte d’une trentaine de références, La Chablisienne, dont la naissance remonte à 1923, réceptionne les jus de raisins de ses adhérents avant d’en assurer la vinification et la commercialisation sous différentes cuvées, à l’instar du Petit Chablis, du Chablis Vieilles Vignes ou du Chablis Bio. On dénombre par ailleurs une quinzaine de 1er crus et sept grands crus répartis sur 100 hectares. En 2018, « la récolte a été bonne en qualité et en quantité, on note moins d’acidité et de beaux équilibres dans nos blancs », détaille l’œnologue de la maison bourguignonne. La Chablisienne produit environ neuf millions de cols chaque année (60 % des volumes sont commercialisés l’export) pour un CA de 55 millions d’euros en 2018. Elle entend aujourd’hui restructurer ses segments de distribution en créant une marque baptisée Union des viticulteurs de Chablis (UVC) pour développer sa présence et sa notoriété en GMS. C’est Didier Berradja, nouveau directeur commercial de La Chablisienne, qui est chargé de superviser la commercialisation des quatre nouvelles références qui composent la gamme UVC. Il s’agit de vins d’assemblages au profil plus immédiat que les références traditionnelles de La Chablisienne. « Nous étions présents en GMS par le passé via des marques de distributeurs. Nous avons relancé ce vecteur de distribution en nous consacrant d’abord aux foires aux vins puis en lançant notre marque UVC. 600 000 bouteilles, dont la moitié en France, ont déjà été commercialisées depuis le lancement des quatre références en 2018 », révèle Didier Berradja, qui souhaite, à terme, vendre deux millions de cols chaque année sous la marque UVC.