
Décision business
La Commission nationale de la certification environnementale (CNCE), qui s’est tenue fin mai, n’est pas parvenue à un accord sur des conclusions à remettre au ministère de l’Agriculture en vue d’une réforme de la certification Haute valeur environnementale (HVE), rapporte Vitisphere.
Tandis que les discussions portent notamment sur l’interdiction des produits phytosanitaires classés cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR) et la révision des critères de biodiversité, Jean-Jacques Jarjanette, président de l’association pour le développement de la certification HVE, interrogé par nos confrères de Vitisphere, déplore certaines solutions envisagées : « Mettre une marche trop haute empêcherait d’amener le plus de producteurs vers la transition écologique. […] L ‘objectif de la démarche est de faire progresser la plus grande partie des 90 % d’agriculteurs français qui ne sont pas en bio. Il ne faut pas se tromper. »
Selon lui, la certification HVE ne doit pas se rapprocher des principes qui guident le bio. « Beaucoup de gens n’ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, que la HVE a vocation à certifier l’agriculture conventionnelle. Certains n’ont de cesse de vouloir recréer les exigences de l’agriculture bio. L ‘enjeu, c’est de dissiper l’écran de fumée qui fait croire que l’avenir de l’agriculture française est le bio. »
L’Office français de la biodiversité avait souligné dans une note remise fin 2020 aux ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique le fait que la certification HVE, créée en 2011, ne présentait aucun bénéfice environnemental dans la plupart des cas.
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