Décision business
L’inflation des coûts de l’énergie et des matières premières dans le domaine viticole en France s’élève pour le mois d’octobre 2022 à 21% du prix de vente moyen hors taxe d’une bouteille de vin. Cette statistique est révélée par le dernier observatoire des vignerons indépendants qui souligne également qu’en mai dernier, l’inflation sur cette donnée n’était « que » de 13%.
« À ce rythme, il ne sera plus possible que de commercialiser à perte ou en prenant le risque d’un décrochage des marchés par la hausse des prix de vente », avance Jean-Marie Fabre, président des Vignerons Indépendants. Pour tenter de faire face à cette situation difficile, le secteur réclame des aides pour soutenir l’activité viticole, notamment par l’étalement de la dette accumulée par les Prêts Garantis par l’État (PGE). Le représentant des vignerons précise également que « cela aura un impact financier nul pour l’État, ce n’est pas une annulation mais un report. Ne pas le mettre en place aura un impact financier : il y a un risque d’effondrement. »
Augmentation du prix du verre
Le syndicat des vignerons précise également que 92% d’entre eux vendent leurs produits en bouteille, et que les matières sèches (comme le verre notamment) subissent cette même augmentation. « Il faut trouver un moyen de sortir les charges de conditionnements et d’expédition qui pèsent sur notre secteur », déclare Jean-Marie Fabre. Selon les Vignerons Indépendants, ce sont 32% des vignerons français qui n’arrivent plus à honorer leurs commandes dans les temps à cause de la tension du marché des matières sèches.
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