
Décision business
Les Jamelles, marque de vins du groupe Delaunay Vins & Domaines, commercialise une nouvelle gamme nommée Low Nat. Elle comprend des cuvées à faible teneur en alcool (9% vol.) qui ont également la particularité d’être certifiées bio. « Ce segment des vins nous est apparu lorsque nous avons analysé notre offre bio que nous ne trouvions pas suffisamment attirante. Or, il existe une myriade de vins à faibles degrés mais aucune qui combine les deux paramètres que sont la faible teneur en alcool et la certification bio », explique Jean de Tudert, directeur marketing de Delaunay Vins & Domaines.
Pour obtenir des cuvées à 9% vol., l’entreprise n’a pas opté pour la désalcoolisation mais pour une culture de la vigne particulière et une vinification spécifique. Ainsi, des vendanges précoces afin de limiter la teneur naturelle en sucre, un choix de cépage avec certains qui se révèlent « plus favorables que d’autres ». S’agissant de la vinification, « des levures différentes des classiques », qui présentent un faible rendement de conversion des sucres en alcool. Aussi, une fermentation malolactique conduite avant celle alcoolique.
Deux blancs, un rouge et un rosé
Pour le premier millésime commercialisé, qui correspond à l’année 2023, quatre cuvées ont été imaginées : deux monocépages en blanc avec le sauvignon blanc et le chardonnay, un monocépage rouge issu du pinot noir et un rosé assemblé à partir de cinsault et de grenache. « Nous avons décidé de sortir une gamme entière afin de prouver que la méthode fonctionne », indique Jean de Tudert, qui souhaitait présenter « des vins avec de la structure et éviter le côté aqueux ». Le résultat semble être à la hauteur des espérances. En effet, « nous avons présenté les cuvées en avant-première à Vinexpo et nous avons obtenu des retours enthousiasmants. Nous avons également soulevé un intérêt extrêmement vif sur la France », se félicite-t-il.
Par ailleurs, la gamme Low Nat est destinée au secteur traditionnel, dans lequel la marque travaille énormément par le biais des grossistes. Mais l’entreprise reste ouverte à l’idée de proposer ses innovations auprès d’une chaîne de cavistes ou de distribution bio telle que Naturalia. Avec un tarif public compris entre 9€ et 9,50€ pour ses nouvelles cuvées, la marque souhaite rester « dans une forme de cœur de marché », comme l’affirme le directeur marketing du groupe. « Nous disposons d’une gamme de vins premium mais nous souhaitons conserver une forme d’accessibilité comme il s’agit de la perception de la marque », souligne-t-il.
De l’ambition pour les prochains millésimes
De plus, l’ambition est de mise. Alors qu’environ 500 hectolitres ont été vinifiés pour ce premier millésime, « à parts égales entre les différents vins », le groupe veut, pour le millésime 2024, « doubler ou tripler le volume initial ». S’agissant de l’export, Jean de Tudert note de l’intérêt dans certains pays scandinaves et aux États-Unis. Il estime également que le sujet des droits d’accise en Norvège et au Royaume-Uni représente une opportunité à saisir, avec une augmentation de ces droits dans ce dernier pays à partir de 11,5% vol.
En outre, Les Jamelles, dont l’approvisionnement s’effectue dans le Pays d’Oc, correspond à la première marque du groupe Delaunay Vins & Domaines, sa production annuelle s’élevant à environ cinq millions de bouteilles. De plus, le Canada représente le premier marché des Jamelles, suivi de la France.
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