Décision business
L’explosion des coûts de l’énergie met en très grande difficulté les malteries françaises, ont alerté les Malteurs de France, la part de l’énergie dans leurs coûts de production ayant en effet plus que doublé en un an. Le procédé de fabrication suppose en effet de disposer de chaleur en quantité importante, pour sécher 1,5 million de tonnes de malt produits chaque année en France.
« Le plan d’aide annoncé au printemps, en principe dédié aux énergo-intensifs, n’a pas permis d’aider le secteur », déplorent les Malteurs de France. En cause, des critères d’éligibilité « extrêmement contraignants ». Quant aux récentes annonces sur l’électricité, elles ne concernent que les PME alors que la malterie est une industrie de volume, exercée par des groupes d’importance comme Boortmalt, filiale d’Axéréal, Malteurop, filiale de Vivescia, et Soufflet, filiale d’InVivo.
« D’autres pistes sont aujourd’hui évoquées par les pouvoirs publics : caper le prix du gaz, revoir les critères d’aides aux énergo-intensifs, […] mais elles tardent à être mises en place », poursuit la fédération. Les Malteurs de France soulignent que leurs concurrents américains ou asiatiques ne supportent pas la même flambée des coûts énergétiques que les européens. Le syndicat craint une perte de compétitivité sur ses marchés d’export traditionnels d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
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