
Décision business
L’UMVIN, Union des maisons et marques de vin, s’est interrogée dans un communiqué cette semaine sur l’opportunité de l’annonce par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, d’une enveloppe de 160 M€ destinée à financer une nouvelle distillation de crise.
« Les aides de l’État et de l’Europe devraient servir à soutenir le développement des marchés plutôt qu’à détruire du vin », a déclaré le président de l’UMVIN Michel Chapoutier. « Le fait de dépenser de nouveau 160 M€ alors que 260 millions y ont déjà été alloués il y a deux ans, en dépit d’une récolte historiquement basse en 2021, est la démonstration d’une difficulté plus profonde », juge-t-il, estimant que « les régions où la prise en compte des marchés est primordiale, où la gestion interprofessionnelle et le consensus des familles sont centraux [Champagne et Cognac, NDLR] » se portent mieux.
Michel Chapoutier dit craindre « l’opportunisme de certains qui sauront profiter des effets d’aubaine et surtout ne rien changer ». « La seule façon de « moraliser » cela, c’est de fixer des conditions pour bénéficier de la mesure », estime le président de l’UMVIN, qui cite « des conditions sur le prix, qui tiennent compte du rendement et non d’une catégorie réglementaire, des conditions liées à l’aide déjà perçue il y a deux ans, des engagements à réduire la production. Sinon, on remet ça dans deux ans, voire avant si la récolte 2023 est normale ».
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