Décision business
Le Fourgon représente l’exemple typique de la bonne idée du quotidien mise en œuvre à une échelle collective. La start-up de livraison de produits consignés a en effet été créée en avril 2021 par Charles Christory, Stéphane Dessein et Maxime Tharin. « Trois quadragénaires qui en avaient ras-le-bol des poubelles qui se remplissaient rapidement sans même une consommation démesurée », raconte Adrien Collard, responsable B2B du Fourgon, en ajoutant que le groupe avait en quelque sorte « réinventé la tournée du laitier », dans un premier temps à destination des particuliers. Puis, depuis deux ans, à destination des professionnels.
Le Fourgon dénombre aujourd’hui 18 entrepôts répartis partout en France, sauf à Paris, Marseille ou encore Montpellier, et une centaine de fourgons destinés aux livraisons. De plus, l’entreprise compte 3.000 clients professionnels, parmi lesquels « un peu plus de 400 restaurants, de la restauration collective et des CHR, et 150 traiteurs », précise Adrien Collard. L’activité CHR et traiteur représente ainsi 40% du chiffre d’affaires de la partie professionnelle. Le responsable B2B note par ailleurs « une traction assez forte depuis le début de l’année grâce à une gamme assez complète ». En effet, le catalogue destiné aux CHR contient environ 2.500 références. Une gamme notamment composée de marques propres. Que ce soit la bière, les jus de fruits, les sodas ou encore les vins, avec des vignerons partenaires.
Le circuit court et la flexibilité, éléments de démarcation
Mais Le Fourgon mise également sur le circuit court et sur la flexibilité, une façon de se démarquer. « Les CHR effectuent depuis toujours de la consigne. Mais nous proposons une solution plus innovante, avec davantage de choix dans la partie locale et de la réactivité. Le client choisit sa livraison sur un créneau de deux heures », explique Adrien Collard, qui ajoute que la livraison est possible à partir d’une seule caisse. « Beaucoup de restaurateurs sont arrivés chez nous par le biais d’une solution de dépannage puis ils ont découvert la facilité d’utilisation », souligne-t-il.
Par ailleurs, l’enjeu du Fourgon est de développer ses propres contenants, qui appartiennent actuellement aux différents producteurs. Étant précisé que sont réemployées sur un an entre 15 et 20 millions de bouteilles et que l’entreprise collabore avec des structures locales pour trier les contenants vides, les nettoyer et les revendre aux producteurs. Enfin, Le Fourgon souhaite poursuivre le développement de sa gamme et vise une implantation à Paris, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier ou encore Nice. La start-up ambitionne aussi d’atteindre la rentabilité pour ses entrepôts.
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