Décision business
Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial derrière AB InBev, a annoncé la fermeture ou la cession de sa brasserie de Schiltigheim, près de Strasbourg, d’ici trois ans. Les volumes qui y sont produits seront transférés vers les deux autres sites de production française, à Marseille et Mons-en-Baroeul (Nord). La seule exception concerne la bière Fischer : elle continuera à être produite en Alsace. Pour ce faire, Heineken prévoit la création d’une micro-brasserie.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte de « baisse des parts de marché » selon Heineken, causée par « l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie », l’impact de la crise sanitaire sur l’ensemble du secteur et une « concurrence accrue », notamment avec l’augmentation du nombre de microbrasseries. En France, le groupe a vu ses parts de marché auprès du CHR reculer de 28,9% en 2016 à 23% en 2021. Par ailleurs, la brasserie alsacienne souffre de coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes et son enclavement en centre-ville empêche tout agrandissement. Cette concentration de l’activité d’Heineken sur deux sites s’avère donc nécessaire pour assurer la compétitivité du brasseur en France à long terme. Ces dernières bénéficieront d’un investissement de 100 millions d’euros en vue de les moderniser, agrandir et améliorer leur impact environnemental.
Sur le site alsacien, pas moins de 220 emplois sont menacés. La priorité est donnée au dialogue avec les salariés, a indiqué le groupe, qui a pour projet de créer dans les jours à venir un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). A noter qu’il y aura des créations de postes en CDI sur les deux autres sites.
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