Mark Reynier affiche son ambition pour Renegade Cane Rum

Créer un rhum possédant le même niveau de complexité et d’intensité que le single malt, telle est l’ambition affichée par Mark Reynier pour Renegade Cane Rum, à l’occasion de la dégustation en première mondiale de quelques pre-casks (c’est-à-dire avant la mise en barrique), à l’Atelier des Lumières, à Paris dans le 11e arrondissement, le 30 mars dernier.

Avec les pre-casks, la maison propose une phase de « compare and contrast » entre ces différents jus de canne à sucre frais, non vieillis. « Les saveurs sont là, les pre-casks vont vieillir et nous allons les assembler », affirme le fondateur et propriétaire de Renegade. Cette phase d’assemblage va débuter en 2023, ce qui donnera la gamme « Montage ». Et 2024 verra la sortie du premier rhum définitif de Renegade.

Celui qui est également fondateur et propriétaire de la distillerie Waterford, en Irlande, s’est installé sur l’île de la Grenade après avoir inspecté plusieurs îles. Il a fait planter de la canne à sucre sur 10 parcelles, sur un total de 230 ha, chaque parcelle donnant aujourd’hui son nom à un pre-cask. L’intention de Renegade, telle que dévoilée par Mark Reynier, consiste à concevoir ces pre-casks « champ par champ, terroir par terroir, ferme par ferme et jour par jour » . La distillerie se trouve ainsi en capacité de séparer chaque récolte de chaque ferme.

Cette aventure a conduit à la dénomination « Renegade » qui correspond à « quelqu’un qui ne joue pas avec les règles. Ce n’est pas quelqu’un qui est hors-la-loi mais contre les lois, contre les standards et contre la normalité », explique Mark Reynier avant d’ajouter : « C’est ce que nous faisons. Je veux créer une nouvelle philosophie de rhum ».

Le propriétaire de Renegade déplore en effet le manque de transparence sur l’origine dans le milieu du rhum avec une « mélasse disponible partout dans le monde entier » et à partir de laquelle est obtenu l’alcool. Il veut ainsi développer cette transparence, raison pour laquelle chaque bouteille détient un code – le « CaneCode » – qui permet au consommateur de connaître l’ensemble des informations sur la parcelle, la récolte ou encore la distillation.