
Décision business
Comme chaque année depuis maintenant 15 ans, les Domaines Albert Bichot, situés à Beaune (21), ont organisé, le 13 mars 2023, une dégustation de vins issus de leurs différentes propriétés, cette fois-ci dans les salons du Meurice (Paris, 1er). L’occasion de « réunir une fois par an nos gros clients, les cavistes, les amis », comme l’explique Albéric Bichot, depuis 1996 à la tête de la maison créée en 1831, et représentant de la sixième génération.
Six domaines la composent, situées du nord au sud de la Bourgogne, pour un total de 160 salariés et 110 ha : Domaine Long-Depaquit (Chablis – 89), Domaine du Clos Frantin (Nuits-Saint-Georges – 21), Château-Gris (Nuits-Saint-Georges – 21), Domaine du Pavillon (Pommard – 21), Domaine Adélie (Mercurey – 71) et Domaine de Rochegrès (appellation moulin-à-vent).
65% des ventes à l’export
Environ 500.000 bouteilles sont produites chaque année, complétées d’une activité de négociant vinificateur avec l’achat de raisins ou de moût. Tandis que la répartition entre le blanc et le rouge est égalitaire, la majorité des ventes sur le marché national sont enregistrées auprès des CHR (60%), les cavistes et la vente en ligne constituant les autres canaux de distribution. La volonté est de « continuer de faire confiance à nos amis restaurateurs », comme l’affirme Albéric Bichot.
L’export représente quant à lui 65% des ventes de la maison, avec comme principaux pays le Royaume-Uni, les États-Unis, le Japon et le Canada. « Il est nécessaire de trouver de grands équilibres car nous voyons qu’il existe des incertitudes. Il ne faut pas tout miser sur la même destination », estime le P-DG des Domaines Albert Bichot, citant en exemple la taxe Trump qui les a « beaucoup pénalisés ».
La question environnementale occupe par ailleurs une place centrale dans la politique du groupe viticole. Sur les 110 ha de vignes, 106 sont en agriculture biologique, certifiés ou en cours de conversion. « Nous avons été le plus grand domaine de Bourgogne certifié bio », souligne-t-il. Mais face aux effets du réchauffement climatique, l’adaptation va devoir être plus importante encore. « Nous avons 20 ans devant nous pour que la recherche avance. Il faut travailler sur des porte-greffes plus résistants aux maladies et aux étés chauds », conclut-il.
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