
Décision business
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, et Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), ont dévoilé la semaine dernière le plan d’arrachage sanitaire coporté et cofinancé « pour lutter contre la flavescence dorée et restructurer le vignoble bordelais ».
Outre la reforestation d’environ 2.000 ha de vignes abandonnées mise en œuvre avec le groupe coopératif Alliance Forêts Bois (AFB), cet arrachage permettra de renaturer des vignobles sans repreneur (6.400 ha) et de diversifier les cultures au profit notamment de l’arboriculture.
Cette mesure structurelle est complémentaire de la mesure conjoncturelle d’aide à la distillation déjà annoncée par le gouvernement, qui permet de gérer le surstock. « L’enjeu sanitaire d’enrayement de la flavescence dorée y nécessite la mise en œuvre de mesures renforcées pour protéger les vignes », commente le ministère de l’Agriculture.
« Le risque est grand qu’un nombre important de surfaces soient abandonnées, devenant autant de réservoirs de la maladie, avec une situation phytosanitaire qui deviendrait très compliquée. Ce risque est accentué pour une partie de la filière en raison du contexte économique défavorable lié à l’accélération de la déconsommation de vin rouge ».
L’État mobilise dès à présent 30 M€ et s’engagera selon les besoins jusqu’à 38 M€. La Région Nouvelle-Aquitaine, quant à elle, prévoit 10 M€ sur deux ou trois ans, et le CIVB 19 M€.
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