Décision business
Les données principales du baromètre de Fine Spirits Auction
Fine Spirits Auction (FSA), qui a réalisé sept ventes pour un total de 3 138 flacons vendus et 1,719 M€ adjugés, propose désormais son baromètre. La plateforme, spécialiste français de la vente aux enchères de spiritueux, a été créée il y a un an par la Maison du Whisky, spécialiste du whisky et des spiritueux, et iDealwine, site de vente en ligne de vins.
Le baromètre présente le bilan de l’année 2021, avec notamment l’impact de la crise de la Covid-19 et les nouvelles tendances. Fine Spirits Auction donne également des précisions sur les perspectives 2022. FSA profite par ailleurs de ce baromètre pour présenter le palmarès 2021 des distilleries et des marques les plus attractives.
Le baromètre FSA révèle ainsi que la consommation à domicile a connu un bond pendant la pandémie de Covid-19. « Les spiritueux les plus rares et les plus qualitatifs ont ainsi vu leurs cotes s’envoler durant cette année », est-il indiqué.
Il est précisé que le contexte 2021, entre confinements, télétravail, restrictions et apparition du variant Omicron pendant les fêtes de fin d’année, a « conforté la tendance qui se dessinait en 2020 : la consommation de spiritueux connaît en effet une forte premiumisation ».
D’après la plateforme, la pandémie a entraîné une « perte de confiance dans les institutions bancaires et les placements traditionnels », favorisant ainsi « la recherche d’actifs dits réels comme l’immobilier, l’art et les vins et spiritueux ». Les spiritueux ont donc profité de la conjoncture, favorisés par leur conservation relativement simple et le fait qu’ils se bonifient avec le temps.
Dans les whiskies, une nouvelle vague est apparue. L’engouement pour les whiskies japonais se confirme donc, tandis que les whiskeys américains et irlandais connaissent une montée en puissance, confortée par la forte demande aux États-Unis et en Irlande.
Le whisky japonais a par ailleurs connu une petite révolution. L’association des producteurs de spiritueux et de liqueurs du Japon a en effet décidé que pour pouvoir être japonais, le whisky devait être « brassé, fermenté, distillé, vieilli a minima trois ans et embouteillé dans l’archipel ». FSA précise ainsi que la nouvelle réglementation « permet à la catégorie de se valoriser ».
L’engouement que connaît le rhum depuis 2015 se confirme au fil des années. FSA note également que les rhums agricoles des Antilles françaises enregistrent sur sa plateforme « de belles performances ». Néanmoins, cet alcool souffre d’une « absence de définition rigoureuse de ses appellations, de ses origines et de sa production ».
FSA pense ainsi que l’apparition de règles permettrait au rhum « de se hisser au niveau de la catégorie des whiskies ». Les single malt bénéficient d’un engouement constant. Leur consommation en France a été renforcée par l’arrivée durant la décennie 2010-2020 d’une nouvelle génération de consommateurs, « curieux et décomplexés, au pouvoir d’achat préservé », est-il précisé dans le baromètre.
L’arrivée « d’une offre pléthorique » de single malt a également renforcé la consommation/ Cette offre est issue de « distilleries anciennes, mais remises au goût du jour (éditions limitées récurrentes et sans âges), produit[e] au sein de nouvelles distilleries construites dans les pays historiques (Écosse, États-Unis, Irlande, Japon) ou encore produit[e] au sein de nouvelles nations (Taïwan, Suède, Inde, France, Nouvelle-Zélande…) disposant d’une solide culture “whisky” ».
La plateforme remarque enfin le retour de spiritueux tels que le cognac, l’armagnac ou le calvados, « que l’on croyait définitivement perdus sur le marché français ».
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