
Décision business
Réforme du titre-restaurant : Umih, GHR et Snarr boycottent les assises de la restauration
« La colère gronde », soulignait dans nos colonnes Catherine Quérard, présidente du GHR. Dans le même temps, Thierry Marx dénonçait un coup dur et appelait au boycott des Assises de la restauration. La raison : le projet de loi concernant la réforme du titre-restaurant par la ministre déléguée du commerce. Véronique Louwagie. Même son de cloche de la part du Snarr.
Vers une révision du projet de loi ?
Dans un communiqué commun, les trois organisations regrettent le fait suivant. Des mois de consultations pas pris en compte. « Nous regrettons profondément le cadre de ces échanges. Nos organisations ont davantage été informées que véritablement consultées. Avec des décisions déjà arrêtées en amont », soulignent-elles.
Et d’appeler la ministre à revoir sa copie d’ici à septembre. A la rentrée, le Parlement doit débattre de ce projet de loi. Seront-elles entendues, les paris sont ouverts…
Le double plafond
L’irritation des syndicats vient, principalement, de l’abandon du double plafond de la part du ministre. Ces derniers proposent de conserver le montant de 25 euros autorisé pour les commerces alimentaires de détail et la restauration et un plafond réduit pour la grande distribution. Par exempel, de 10 euros. Une formule de double plafonnement appliqué à la sortie du Covid.
Ce projet de loi du titre-restaurant demeure incompréhensible, alors que le secteur du CHR n’est pas en très grande forme. Les trois organisations rappellent le fait suivant.
La part de marché de la grande distribution dans les titres-restaurant est passée de 22,4% en septembre 2022 à 31,2% en mars 2025. Dans le même temps, celle des restaurateurs chutait de 9,2 points sur la même période. Soit plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires perdu.
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