
Décision business
Une enquête commandée par Millésime Bio et réalisée par l’institut CSA révélée le 16 novembre montre que le bio l’emporte face aux autres familles de label sur les enjeux de notoriété et de confiance. L’étude a été menée en ligne du 19 au 29 septembre 2022 en Allemagne, Belgique, France et au Royaume-Uni et a obtenu 4 015 réponses.
« Les consommateurs font face à une multiplicité des labels. Les enjeux sont d’investiguer la notoriété et comprendre la place du bio dans le paysage des labels. À travers cette étude, il s’agit d’identifier d’éventuelles spécificités nationales et voir si le bio relève d’une conscience européenne », explique Cécile Picouet, directrice de clientèle, pôle consumer chez CSA.
D’après l’enquête, 96 % des consommateurs français reconnaissent un label bio, contre seulement 39 % pour la certification HVE (haute valeur environnementale). Quant à la reconnaissance du label, là encore les labels bio font mieux que la certification HVE : 93 % des consommateurs français qui reconnaissent un label bio savent ce qu’il signifie, tandis que le pourcentage s’élève à 73 % pour le HVE.
« Les labels bio sont les plus connus et reconnus », résume Cécile Picouet. Ce constat est applicable dans les quatre pays de l’étude. Mais « les Français et les Allemands sont plus au fait des labels que les Belges et surtout les Britanniques ».
La directrice de clientèle de CSA dévoile par ailleurs que les labels bio constituent « un gage de confiance pour les consommateurs ». Selon les répondants, ces derniers labels sont les mieux positionnés sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le respect de l’environnement, la préservation de la santé et la fiabilité des contrôles ou encore la qualité organoleptique. 61 % des répondants estiment même qu’il est justifié qu’un vin labellisé bio soit vendu plus cher qu’un vin non bio.
Malgré tout, les consommateurs possèdent des attentes. « Des démarches qui pourraient être entreprises par les vignerons pour séduire encore davantage », précise Cécile Picouet, comme la réduction de l’empreinte environnementale du packaging, la diminution des intrants œnologiques dont les sulfites, des circuits de distribution plus respectueux du producteur et la mise en place de circuits courts.
La France possède en outre le plus grand vignoble bio au monde, avec 159 868 ha. « Nous devons cela à la dynamique des conversions ces dernières années. Sur 159 868 ha en bio, il y en a 69 570 ha en conversion », détaille Nicolas Richarme, président de Sudvinbio. De plus, les conversions ont augmenté de 23 % en un an, en 2021.
La France réalise également le plus important chiffre d’affaires en vin bio par rapport aux autres pays. Celui-ci s’établit à 1,7 milliard d’euros en 2021, dont 1,2 milliard en France (+ 9% en un an et +23 % en deux ans) et 552 millions à l’export (+7,5 % en un an et +57,5 % en deux ans).
« Il existe encore beaucoup de place à l’export pour le développement des vins bio français. Avec les volumes qui arrivent en bio, c’est là dessus qu’il va falloir se battre et chercher des parts de marché », estime le président de Sudvinbio.
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