Décision business
Pour beaucoup de personnes, la pandémie de Covid-19 et le confinement qui en a découlé ont représenté une intense période de réflexion et de remise en question. François Michelet et quatre amis sont de ceux-là avec la genèse du Vermouth Sullivan qui remonte à cette époque. « Nous avons débuté la commercialisation en 2022 mais nous avions commencé les tests en 2020. Pendant le confinement, avec un cercle d’amis, nous organisions des soirées autour des cocktails, de manière pédagogique. L’un d’entre nous, professeur d’histoire passionné de spiritueux s’est essayé au vermouth, cet apéritif des années 1950-1960, ingrédient incontournable du cocktail, que nous avons trouvé bon », explique ainsi François Michelet.
De ces tests entre amis est née l’aventure du Vermouth Sullivan, un « vermouth élégant mettant en avant le terroir franc-comtois et les cépages jurassiens ». Sans compter les quelques 70 plantes entrant dans la composition des vermouths, sélectionnées pour la plupart localement. La gamme est aujourd’hui composée de quatre recettes : Aperitivo, à base de pinot noir (29€ les 75 cl) ; Classico, à partir du cépage poulsard (35€ les 75 cl) ; Dry à base de chardonnay (32€ les 75 cl) ; et Dry de printemps à partir de chardonnay encore une fois (30€ les 75 cl). Toutes les références ont fait l’objet d’une macération en fût afin d’homogénéiser le tout.
La restauration dans le viseur
De plus, la production s’élève aux alentours de 2.000 bouteilles à l’année, pour une capacité de 10.000 à 12.000. La marque recherche des distributeurs pour se développer et s’est fixée pour objectif d’atteindre les 50.000 bouteilles d’ici à cinq ans. Le cofondateur se veut d’ailleurs optimiste : « Il y a un retour de la gentiane, comme le montrent les ventes de Suze qui redécollent. Il existe un marché. »
Pour chacune de ses références, la marque propose en outre une douzaine de recettes de cocktail, le mode de consommation favori pour le vermouth.
La marque se destine au réseau des cavistes et CHR. « Nous avons comme clients beaucoup de restaurants, des gastronomiques voire des étoilés, qui apprécient notre originalité parce que nous laissons une plus grande place au vin », précise par ailleurs François Michelet. Enfin, le cofondateur souhaite poursuivre les expérimentations et « monter en gamme avec du vin de mieux en mieux sélectionné ».
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